Vous souhaitez produire des artistes, monter des projets musicaux de A à Z et surtout vivre de la musique, alors créer votre est ce qu’il vous faut.
La boite de production musicale sera en charge de la carrière d’un artiste pour le faire éclore aux yeux du public. On parle également de management artistique où la boite de production devient une véritable agence qui va faciliter les connexions entre artistes et techniciens.
Les étapes clés pour monter sa boite de production musicale
Créer son propre label musical va bien au-delà du studio, du matériel ou des professionnels du son.
C’est un savant mélange entre marketing, juridique, et talent. Les trois sont bien souvent indissociables pour monter une maison de disque indépendante qui fonctionne !
Définir sa niche musicale
Vouloir plaire à tout le monde c’est prendre le risque de ne plaire à personne. Eh oui, chacun a ses préférences musicales, et chercher à créer des sons qui correspondent au plus grand nombre c’est prendre le risque d’être peu identifiable et donc ne pas sortir de la masse.
S’orienter vers de la pop, du jazz ou du rap n’est pas suffisant. Il va falloir trouver un segment peu ou pas exploité par les autres maisons de production.
Le but ? Vous faire connaitre, créer une audience fidèle et pouvoir produire des sons adaptés à votre public.
Choisir un statut juridique pour sa boite de prod
Comme toute entreprise, le choix d’un statut juridique est indispensable.
EURL : l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une société constituée d’un seul et unique associé.
Vous n’avez pas besoin d’associé pour lancer votre entreprise de production et distribution de musique et pouvez librement fixer le montant du capital social. La responsabilité en cas de défaillance est limitée aux apports de départ.
SARL : une société à responsabilité limitée (SARL) est une entreprise constituée de deux associés à 100 associés. La responsabilité des associés du label discographique est limitée aux apports.
SASU : la SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) n’est composée que d’un seul associé. C’est lui qui définit les règles de son organisation, et ce notamment pour le capital social de l’entreprise chargé de produire de la musique. Il s’agit d’une SAS constituée d’un seul fondateur et associé. Là aussi la responsabilité est limitée aux apports.
SAS : une société par actions simplifiée (SAS), les associés choisissent les règles de l’entreprise qu’ils inscriront aux statuts de la société de production ainsi que l’organisation même de l’entreprise avec ses valeurs et sa mission. Une forme d’entreprise dite évolutive permettant de faire entrer d’autres associés au capital en cours de route. La responsabilité est limitée aux apports également.
Peut-on créer une boite de production en autoentreprise ?
Il n’est pas conseillé de monter une boite de prod sous la forme juridique de la microentreprise. Les aides auxquelles peut prétendre le chef d’entreprise sont limités et l’imposition se base non pas sur les bénéfices mais le chiffre d’affaires, un détail qui a tout son importance.
Si vous souhaitez créer une boite de prod musicale sans pour autant devoir vous lancer dans un casse-tête juridique, il est possible de créer son label associatif.
Les professionnels préconisent même de commencer un label en association.
Une association peut avoir un fonctionnement aussi complexe qu’une société (association que l’on peut d’ailleurs fiscaliser et donc se rapprocher encore plus du fonctionnement de la société).
Se faire accompagner en tant qu’artiste-entrepreneur
On nait artiste, mais nait-on entrepreneur ? Ce n’est pas certain. Il est difficile d’allier les deux si la musique est la raison principale qui vous pousse à lancer votre boite de production musicale.
Comme évoqué précédemment, entre le choix du statut, de la stratégie, du marketing, de la communication, le choix de l’identité visuelle, etc. Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver. Beaucoup ont d’ailleurs abandonné pour cette même raison.
Devenir producteur c’est avant tout le choix du cœur. Animé par une passion pour la musique, le futur producteur se voit déjà en studio entouré de ses artistes et non pas la tête dans la comptabilité ou la rédaction des contrats…
Vous pourriez également suivre une formation de production musicale ou une formation de music business pour connaitre les fondamentaux de la création d’entreprise dans la musique.
Devenir producteur de musique sans argent, c’est possible ?
Alors qu’il fallait plusieurs dizaines de milliers d’euros pour sortir un album il y a encore vingt ans en arrière, les choses ont quelque peu changé depuis.
Il est possible de monter une structure de production avec peu d’argent en achetant voire même en louant du matériel d’enregistrement.
Un studio de musique à la maison, mais pas uniquement. Il existe de nombreuses aides et subventions en musique pour vous accompagner dans la création d’un label.
Il est important toutefois de noter que l’apport en capital n’étant plus une barrière à l’entrée pour de nombreux amateurs de musique, approfondir ses connaissances techniques peut permettre de faire toute la différence sur le marché.
Eh oui, avec des tutos disponibles partout sur Internet permettant d’apprendre à mixer et à faire les arrangements sur une musique, tout le monde ou presque peut produire un son.
La différence pourra donc se faire sur un apport technique et une maîtrise accrue de la table de mixage.
Fonctionnement d’une société de production de musique
La différence, entre un label rentable et un label qui ne l’est pas, se situe bien souvent au niveau de la capacité de l’entreprise à se structurer, à mettre en place des process de travail et non pas uniquement la capacité à dénicher de nouveaux talents sur la scène musicale.
La production musicale, c’est :
1– La composition et l’écriture
2– L’enregistrement
3– La création de l’identité visuelle
4– La distribution
5- La promotion
Chaque étape est capitale et doit être pensée en amont pour garantir le succès de son ou ses artistes.
Aujourd’hui, le talent ne suffit plus. Les maisons de disques indépendantes n’ont d’autre choix pour suivre que de faire preuve d’inventivité et d’originalité pour produire un artiste. Sinon ? Vous courrez le risque de ne pas pouvoir exister sur les plateformes de streaming ou de n’avoir aucun passage en radio.
Les 3 majors historiques (Universal Music, Sony Music et Warner Music) et les « majorettes » (Believe Digital, Because Music, Wagram Music, Pias, etc.) prennent bien souvent toute la place disponible.
Les sociétés de production musicale qui arriveront à sortir les artistes de demain tout en misant sur une stratégie efficace de l’écriture à la distribution pourront tirer leur épingle du jeu.